Dans le grand silence des cieux, les étoiles tissent, depuis des éternités, un chant que seuls les cœurs éveillés peuvent entendre. Elles sont promesses de lumière, éclats suspendus entre deux mondes, miroirs d’un feu ancien que nul regard profane ne peut vraiment comprendre.

Beaucoup lèvent les yeux vers la nuit, pensant contempler ce qui est. Pourtant, ce que l’on croit voir n’est peut-être déjà plus. Une étoile, à l’œil du voyageur terrestre, peut paraître éclatante alors que, depuis longtemps, elle s’est tue. Sa lumière voyage, écho d’un passé révolu, caresse illusoire sur la toile du ciel.

Ainsi en est-il de l’énergie, toutes ne sont pas sources de lumière. Certaines brillent, d’autres ne font qu’imiter l’éclat. S’attacher aveuglément à ce qui scintille serait folie. Le véritable mystère est de reconnaître la nature des feux, de percevoir, au-delà de l’apparence, la composition secrète qui donne naissance à la flamme.

Car il faut des ingrédients rares pour qu’une étoile naisse vraiment. Il faut de la matière, certes, mais aussi du feu sacré, de l’hydrogène en offrande, de la gravité en étreinte, et le souffle du temps pour sceller le pacte. Là seulement, dans l’intime fusion, naît la véritable lumière, celle qui non seulement éclaire, mais réchauffe et transforme.

À l’image des astres, nous devons apprendre à reconnaître quelles énergies en nous, autour de nous, sont capables de lumière véritable. Il faut savoir choisir ses étoiles : non pas celles qui brillent déjà, mais celles dont l’énergie, fidèle et pure, porte la promesse d’un éclat qui ne trompe pas.

Marchons donc sous la voûte silencieuse, yeux et âme ouverts, non pour adorer ce qui brille, mais pour ressentir ce qui vit, pour aimer même ce qui est encore en germe. Car la lumière véritable ne se contemple pas seulement, elle se devine, elle s’accompagne.

Et parfois, dans le secret d’une nuit, nous devenons nous-mêmes étoile.

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La fleure
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